Dans quel cas déclencher un accouchement ?
Porter un enfant est, pour les futures mères, source de bonheur et d'angoisse. Plus la date du terme de la grossesse avance, plus on est enclin à attendre l'accouchement comme le point d'orgue de ces neuf mois de gestation, d'inconfort et de patience. Si l'obstétricien ou la sage-femme peuvent déterminer, à quelques jours près, la date de la naissance de l'enfant et de la délivrance pour sa mère, il est des cas où celle-ci sera médicalement provoquée. Faisons l'état des situations ouvrant cette possibilité.
Des motifs médicaux
La durée normale d'une gestation humaine est de 39 semaines à partir de la conception (un peu plus si l'on considère les semaines d'aménorrhée), ce qui signifie que la surveillance par l'obstétricien ou la sage-femme sera optimale au cours des toutes dernières semaines. En effet, il faut à la fois surveiller l'état de santé de la future mère et celui du fœtus enfermé dans un placenta qui commence à vieillir ou être lésé, situations qui peuvent impacter son rôle protecteur ainsi que les échanges gazeux et nutritionnels entre la mère et le fœtus. Dans cette hypothèse, il conviendra de surveiller la croissance du fœtus, l'arrêt éventuel de celle-ci, enregistrer ses pulsations cardiaques et pratiquer des échographies de contrôle. Toutes situations à risques avant terme, montrant des signes cliniques alarmants (arrêt de la croissance, mobilité réduite du fœtus, ralentissement de son rythme cardiaque, hypertension intra-placentaire) doivent être réglées par le déclenchement médical de l'accouchement. Une autre situation pouvant justifier un déclenchement médical d'un accouchement est le dépassement de la date théorique du terme, ce qui peut évoquer un défaut de sécrétion d'ocytocine, l'hormone du processus physiologique de l'accouchement.
Les moyens mises en œuvre
Nous évoquerons les deux types de médication visant à déclencher habituellement un accouchement, selon le choix opéré par le praticien. La première consiste à utiliser des prostaglandines, par voie veineuse ou sous forme de gel déposé sur le col de l'utérus, qui l'aident à s'ouvrir. La seconde, qui peut être complémentaire de la première technique, est l'injection d'ocytocine de synthèse, ce qui aura pour effet le déclenchement rapide des contractions et de la dilatation du col de l'utérus. En cas de complication, l'obstétricien pourra éventuellement pratiquer une césarienne mais cette décision sera prise après l'échec des méthodes « médicamenteuses ».
Il est que la nature faisant bien les choses, dans la très grande majorité des cas, l'accouchement sera à terme, selon la datation prévue et les professionnels de la médecine néo-natale privilégieront, pour la santé de l'enfant à naître, cette situation. Ceci étant, il est rassurant de considérer, pour les femmes enceintes, qu'un accouchement avant terme médicalement assisté, s'il s'avère nécessaire, est aujourd'hui une technique sous contrôle bien rodée. Pour le bien de l'enfant et de la mère...
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