Journée mondiale des droits de l'enfant
Chaque 20 novembre, la Journée mondiale des droits de l'enfant met en lumière les injustices dont souffrent les enfants dans le monde en s'appuyant sur la Convention internationale des droits de l'enfant de 1989. Si beaucoup de progrès ont été réalisés, la situation reste préoccupante pour de nombreux enfants.
Une initiative internationale relayée en France
Cette journée est née suite à l'adoption de la Convention Internationale des Droits de l'Enfant par l'Organisation des Nations Unies, le 20 novembre 1989. Celle-ci reconnaît aux enfants les droits fondamentaux que sont la protection, la santé, un développement harmonieux, la culture, le jeu, l'éducation et le droit de faire entendre leur voix. Cette convention a été ratifiée par 191 pays sur 193 (la Somalie et les Etats-Unis avaient alors refusé de ratifier cet engagement).
C'est en 1996 que le Parlement français a décidé de faire du 20 novembre la « Journée nationale de défense et de promotion des droits de l'Enfant ».
L'Unicef joue un rôle essentiel dans la mise en oeuvre de cette convention par le biais de ses programmes et actions. Elle estime que rien ne peut être fait sans progrès social, économique, moral et culturel, dans le respect de l'identité et des valeurs culturelles de chacun.
Des enfants qui souffrent partout dans le monde
L'Unicef estime que plus d'un milliard d'enfants sur Terre souffrent de la pauvreté, de la guerre et des problèmes liés au sida. L'accès à l'éducation, à la nourriture, à l'eau potable et aux soins sont des enjeux fondamentaux. Le lien entre pauvreté et privation de droits est régulièrement rappelé par l'organisation. Les catastrophes naturelles ont également plus d'impact dans les pays pauvres, entraînant une surmortalité infantile.
En France aussi
On estime à plus d'un million le nombre d'enfants vivant sous le seuil de pauvreté. Plus de 240 000 font l'objet d'un placement et plus de 75 000 sont considérés en danger par rapport à leur contexte familial. Les autres sujets de préoccupation sont liés au saturnisme (logements insalubres), au suicide, à l'illettrisme et au décrochage scolaire.
Des actions pour faire changer les choses
Pour célébrer cette journée, l'Unicef organise chaque année actions de sensibilisation. Cette année, l'accent a été mis sur le sort des enfants migrants et réfugiés grâce à la publication d'un rapport sur l'égalité des chances. Le rôle de l'éducation est central pour garantir la paix dans le monde.
En 2015 en France, cette journée a pris une tournure particulière, une semaine seulement après les attentats du 13 novembre. La célébration s'est voulue festive et solidaire. Une course à pied, la Team UNICEF World Run, a été la première « course solidaire et connectée » au monde. Le groupe Kids United a chanté haut et fort la chanson phare de son nouvel album "Un monde meilleur". Des événements ont été organisés partout en France par les bénévoles et partenaires de l'Unicef. Un questionnaire a également été conçu pour les 6-18 ans. Cette consultation nationale vise à donner la parole aux enfants et à leurs parents pour que les droits de l'enfant soient encore mieux respectés en France.
Par le biais de la Journée mondiale des droits de l'enfant, l'Unicef renouvelle son attachement à la transmission des valeurs républicaines, à la laïcité, à la mixité sociale et à la lutte contre les inégalités.
Priorité à l'éducation
L'éducation aux droits de l'enfant fait partie des programmes scolaires. Il s'agit d'assurer progressivement une construction de la citoyenneté et d'acquérir une culture humaniste. Chaque année, le Prix des droits de l'Homme - René Cassin récompense les meilleurs projets éducatifs liés à la citoyenneté et aux droits de l'Homme dans les établissements secondaires. Le concours « Agis pour tes droits » est organisé par les Francais et propose aux élèves de réaliser une affiche sur ce thème. Pour les plus petits, le projet pédagogique "Les Frimousses des écoles" permet de sensibiliser les élèves du CP au CM2 au droit à la santé.
Le Défenseur des droits est également chargé de défendre les enfants dont les droits ne sont pas respectés. Celui-ci peut être saisi par un enfant ou un mineur de moins de 18 ans, les membres de sa famille ou ses représentants légaux, les services médicaux ou sociaux, les associations, les parlementaires français ou certaines institutions étrangères. Chaque année, dans le cadre de la Journée des droits de l'Enfant, le Défenseur des droits remet un rapport au président de la République et au Parlement.
le thème de la journée n'est pas disponible. merci
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