Les bienfaits du lait maternel pour bébé
Si pour bien des mamans le biberon paraît d'un usage plus pratique, il ne faut surtout pas négliger l'apport du lait maternel pour votre nourrisson. En plus de permettre de tisser un lien unique, forcément privilégié, entre la mère et le nouveau-né, le lait maternel, par ses propriétés et sa composition même, offre de nombreux bienfaits. Un tour d'horizon de ces remarquables vertus s'impose donc.
Le lait maternel, une composition idéale
On ne le sait que trop peu, mais la composition du lait maternel varie progressivement tout au long de la lactation. En effet, il faut faire la distinction entre le premier lait, aussi appelé « colostrum », présent du premier au sixième jour, le lait de transition, sécrété du sixième au quatorzième jour, et le lait mature qui prend place au-delà de quinze jours. Le lait maternel s'adapte ainsi automatiquement aux besoins énergétiques du bébé, et constitue le meilleur apport nutritionnel que l'on puisse imaginer, parfaitement adapté à son jeune organisme. Les caractéristiques biochimiques du colostrum s'avèrent tout à fait singulières de ce point de vue : c'est un lait pauvre en lipides et en lactose, mais d'une grande richesse en ce qui concerne les protéines comme la lactotransferrine, les oligosaccharides et les sels minéraux. Lait de transition et lait mature s'adaptent eux aussi aux nouveaux besoins de l'enfant, afin de le satisfaire selon son appétit. On observe notamment que pendant la tétée, la sécrétion gagne au fur et à mesure en épaisseur : cela est dû à la rapide augmentation de la concentration lipidique, qui peut aller jusqu'à quadrupler ! Les nouveau-nés les plus « affamés » seront de cette manière nourris de façon plus riche, pour les rassasier complètement et réguler par la même leur appétit. De plus, on remarque que la concentration lipidique est moins importante la nuit et s'accroît en journée de six heures à dix heures du matin. Par la suite, on verra une diminution des taux de zinc et de lactoferrine dans le lait maternel, là encore afin de correspondre au mieux aux besoins du bébé. Il va de soi qu'aucun lait vendu dans le commerce ne peut se rapprocher de cette précision quant aux besoins de l'enfant.
Une résistance accrue aux infections
C'est un fait avéré de longue date : les enfants nourris au sein maternel développent naturellement une plus grande résistance aux infections courantes telles que l'otite ou la gastro-entérite. La raison en est des plus simples : le lait maternel dispose de propriétés immunologiques particulières qui constituent un frein naturel aux microbes. On trouve ainsi à l'intérieur du lait maternel des protéines particulièrement efficaces dans ce domaine, comme les immunoglobulines sécrétoires (types IgA, IgG et IgM) qui agissent en tant qu'anticorps afin de faire barrage aux infections. Elles compensent l'absence d'anticorps chez le nouveau-né, et permettent notamment de lutter avec succès contre des bactéries dangereuses chez les jeunes enfants (pneumocoques, streptocoques ou encore staphylocoques). Ces anticorps correspondent aux vaccins reçus par la mère, ou à des infections contre lesquelles elle s'est immunisée naturellement au fil des années. Le lait contient en outre des cellules immunitaires, des facteurs antiviraux et de la lactoferrine, qui jouent tous un rôle pour endiguer la prolifération des bactéries. Par le lait maternel, la résistance bactérienne de la mère est donc automatiquement transmise à l'enfant. Il est bon de noter enfin que le lait humain possède des caractéristiques telles qu'il est conçu pour être rapidement digéré par l'enfant.
Une meilleure protection face aux allergies
L'allaitement maternel se caractérise également par ses effets préventifs et antiallergiques bien connus des scientifiques. Même si elle dépend grandement du régime alimentaire de l'enfant (on conseille en général d'éviter de lui faire manger du poisson ou des œufs avant ses neufs mois), la résistance aux allergies s'en trouve considérablement augmentée par l'usage du lait maternel. Ses propriétés hypoallergéniques offrent de véritables résultats pour combattre des pathologiques fréquentes comme l'eczéma, les troubles digestifs ou bien la dermatite atopique. Le lait maternel n'est cependant pas une panacée, et demeure bien évidemment inefficace seul pour lutter contre les allergies, un problème complexe résultant de multiples facteurs. Malgré tout, le lait maternel constitue un apport non négligeable à la protection naturelle du bébé contre les différentes allergies, ce point ne devant pas être éludé par les mamans qui hésitent encore entre le sein et le biberon. Enfin, on peut mentionner qu'une mère n'étant pas en capacité d'allaiter son enfant peut avoir recours néanmoins à du lait naturel, en se mettant en contact avec un lactarium. Intégralement remboursé par la Sécurité sociale avec une prescription médicale susceptible d'être renouvelée, ce lait maternel bénéficie de plus d'analyses drastiques pour en assurer l'excellente qualité. En revanche, si ce lait conserve bien ses propriétés énergétiques et nutritionnelles si intéressantes, sa conservation en laboratoire, par pasteurisation le plus souvent, le privera de ses apports anti-bactériens.
A la vue de ces diverses informations, il est une évidence que le lait maternel est le plus adapté aux besoins, à la croissance et à la protection des nouveau-nés. Riche en nutriments, se calquant sur le développement du bébé, lui fournissant une meilleure résistance aux infections et le protégeant des allergies, il s'agit là du lait qui convient sans conteste le mieux aux nourrissons.
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