Un allaitement prolongé est-il bénéfique pour bébé ?
Le lait maternel est incontestablement ce qu'il y a de mieux pour l'alimentation du nourrisson durant les premiers mois de sa vie. Mais à mesure qu'il grandit, des besoins en autres éléments biologiques vont apparaitre et il devra trouver, dans une autre forme d'alimentation, ces composés qui lui seront utiles.
Les bienfaits du lait maternel
Le lait maternel contient de nombreux minéraux et composés biochimiques indispensables à la croissance de bébé durant les premiers mois de sa vie. On y trouve également des anticorps maternels qui vont contribuer aux défenses immunitaires de l'enfant, le temps que son propre système se mette en place. Jusqu'à l'âge de six mois, la plupart des pédiatres considèrent que cette source d'énergie et d'aliment se suffit à elle seule. Il n'est donc pas indispensable de fournir au nourrisson des céréales à mélanger ou un complément à base de jus de fruits ou autre.
Les besoins d'une diversification
A partir de l'âge de six mois, le métabolisme de l'enfant prend un virage. Son organisme ne se contente plus que des éléments mis à sa disposition par le lait maternel mais commence à produire des molécules nouvelles. Pour les fabriquer, il a besoin de composants de base, qui ne se trouvent pas toujours dans le lait maternel ou qui sont en quantité insuffisante pour assurer les nouvelles fonctions qu'il met en place. Durant les deux premiers mois, bébé dort beaucoup et n'a pas besoin de beaucoup d'énergie car il ne se déplace pas. A mesure que sa motricité se développe, il lui faut des sources d'énergie de plus en plus importantes. Son système immunitaire se construit, et ce sont ses propres anticorps que l'enfant doit fabriquer. Il doit pour cela disposer de matériaux nouveaux.
Un sevrage simultané ?
Si l'âge de six mois pour débuter la diversification est un relatif consensus dans le monde médical, cela ne signifie pas pour autant que l'allaitement est terminé du jour au lendemain. Il va falloir une infinie patience pour que l'enfant découvre de nouveaux goûts, une nouvelle façon de manger, les textures solides. Durant cette période que l'on va qualifier de transition, l'allaitement maternel peut se poursuivre, si la maman et l'enfant y trouvent leur intérêt. Dès lors que l'un des deux n'y adhère plus, il faut accélérer le sevrage. En toute état de cause, sauf force majeure, un sevrage brutal sera mal vécu et par la mère et par l'enfant.
Une transition en douceur
Le passage de l'alimentation maternelle à l'alimentation solide doit être fait en douceur, pas à pas. Il est difficile de réduire la quantité de lait à chaque tétée, aussi c'est d'un point de vue fréquence qu'il faut agir. Réduisez le nombre de fois où vous allaitez par jour. De préférence, par expérience, les mamans préfèrent conserver celle du soir, car elles disposent de plus de temps pour celle-ci et profitent elles aussi de ce contact qui, il faut bien l'avouer, va se raréfier rapidement. Les tétées de midi ou du matin sont plus problématiques, car en cas de reprise d'activité professionnelle, c'est toujours des moments où l'on court. Rappelez-vous une chose : durant tout le temps où vous conservez une alimentation mixte, votre lait maternel continuera d'être bénéfique pour le nourrisson.
En tant que mère, vous êtes la personne la plus apte à comprendre les besoins de votre enfant et à savoir décrypter les signes qui montrent que le sevrage est proche.
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